Les demandes d’asile en Islande n’ont jamais été aussi nombreuses depuis novembre 2016, rapporte RÚV. Le stress qui en résulte pour la police, la frontière et le système de traitement de l’immigration est tel que le commissaire national de la police pourrait relever le niveau de préparation du plan d’intervention à la frontière à la phase d’alerte.

Telles sont les conclusions d’un rapport d’étape que le bureau du commissaire national a publié cette semaine concernant la surcharge à la frontière islandaise et l’activation éventuelle d’un plan d’intervention d’urgence pour mieux gérer l’afflux de demandes d’asile.

Selon le rapport, 182 personnes originaires de 15 pays différents ont demandé l’asile en Islande en février. La plupart de ces demandeurs sont originaires du Venezuela ; 20 sont originaires de Palestine. Au total, 96 demandes d’asile sont en cours d’examen, dont 25 concernent des enfants – certains ont voyagé seuls, voyage Islande sans aucun membre adulte de leur famille.

Sur les 182 demandeurs, 132 personnes ont un statut « no hit » dans la base de données biométriques EURODAC. EURODAC facilite « l’application du règlement de Dublin, qui détermine quel État membre est responsable de l’examen d’une demande d’asile présentée dans l’Union européenne et dans les États Dublin associés (Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein) ». En vertu de ce système, les États participants doivent prendre et enregistrer les empreintes digitales de tout demandeur d’asile âgé de plus de 14 ans. Ainsi, si un demandeur d’asile est « no hit » en Islande, cela signifie que l’Islande est le premier pays participant dans lequel il est entré et que sa demande est censée y être examinée.

En raison du nombre élevé de demandes le mois dernier, tous les demandeurs d’asile de février n’ont pas encore fait l’objet d’une prise d’empreintes digitales ou d’une photographie. Le rapport indique qu’au cours des derniers jours du mois dernier, les demandeurs d’asile ont dû faire la queue pendant des heures à Bæjarhraun 18, où se trouvent à la fois la direction de l’immigration (ÚTL) et un poste de police. L’ÚTL a demandé des équipements supplémentaires afin de pouvoir prendre des empreintes digitales et des photographies dans deux stations différentes à l’avenir. L’équipement devrait arriver dans les prochains jours.

L’ÚTL a également loué trois hôtels dans la capitale pour héberger les demandeurs d’asile qui attendent l’examen de leur dossier. On s’attend à ce que ces hôtels soient remplis à pleine capacité dans les prochains jours, ce qui signifie que des hébergements supplémentaires seront nécessaires. Si du personnel supplémentaire n’est pas fourni pour aider à l’examen des dossiers d’asile, on s’attend à ce que les délais d’attente pour ces demandes soient longs.