Pour la toute première fois, le CERT-IS, l’équipe islandaise d’intervention d’urgence informatique, a déclaré hier une phase d’incertitude pour la cybersécurité en Islande, rapporte mbl.is. La raison en est qu’une société islandaise, impliquée dans l’hébergement en colocation, a récemment été victime d’une attaque DDoS, suivie d’un e-mail de chantage.

DDoS signifie déni de service distribué, ce qui signifie qu’une tentative est faite pour perturber le trafic normal d’un réseau ciblé en le submergeant par un flux de trafic Internet. En conséquence, le service aux clients est coupé.

Une déclaration de l’Administration islandaise des postes et télécommunications, sous laquelle le CERT-IS opère, explique que les courriels de chantage suivent invariablement de telles attaques, ainsi que les menaces d’une attaque plus importante si le montant n’est pas payé.

Ces menaces ne sont pas nouvelles, mais jusqu’à présent, séminaire en Islande celles auxquelles le CERT-IS a été confronté se sont avérées sans fondement. Les indications des collaborateurs étrangers du CERT-IS suggèrent cependant que le groupe à l’origine de cette attaque capacité d’attaques de l’ampleur qu’elle menace.

Pour cette raison, la phase d’incertitude de la cyber-industrie a été activée. En conséquence, le CERT-IS contactera régulièrement les principaux services d’hébergement de télécommunications et de colocation du pays pour partager des informations relatives aux cyberattaques.

CERT-IS conseille aux entreprises et institutions de signaler immédiatement les menaces à cert@cert.is. En cas de réception d’un e-mail de chantage, il n’est pas recommandé de payer une rançon.

Dans une interview accordée aujourd’hui à Morgunblaðið, Hrafnkell Viðar Gíslason, directeur de l’Administration islandaise des postes et télécommunications, déclare que le nombre de cyberattaques a considérablement augmenté ces dernières années et que le problème continue d’augmenter. Il estime que plus de 10 milliards ISK (72 millions USD; 61 millions EUR) sont perdus chaque année en raison de la cybercriminalité en Islande.